Art informel & Nouvelle école de Paris
La formule « Art Informel » a été donnée en 1951 par le critique d’art Michel Tapié lors de l’exposition collective « Véhémences confrontées » tenue à la galerie Nina Dausset sur le thème « Tendances extrêmes de la peinture non figurative » – laquelle réunissait les artistes Camille Bryen, Giuseppe Capogrossi, Willem de Kooning, Hans Hartung, Georges Mathieu, Jackson Pollock, Jean-Paul Riopelle, Alfred Russel et Wols. L’Art Informel caractérise ainsi les pratiques picturales abstraites de l’après-guerre en Europe qui faisaient le pendant de l’expressionnisme abstrait en Amérique. En effet, comme il n’est désormais plus possible aux artistes de cette époque post-traumatique de peindre la réalité de manière figurative, explicite ou réaliste, ces derniers chercheront à développer une esthétique abstraite ou « informelle » pour imager leurs sentiments et impressions. En cela, l’Art Informel se focalise donc soit sur une expressivité de la matière, soit sur une spontanéité du geste créateur.
Dans l’expression « École de Paris » on désigne les artistes (y compris de nombreux Japonais) qui ont contribué à faire de Paris le foyer de la création artistique mondiale jusque dans les années 1960. On distingue ici en général trois grandes périodes de mutation dans le paysage artistique parisien du XXème siècle: La première de 1900 aux années 1920 (« 1ère École de Paris »); la deuxième de l’entre-deux-guerres à la fin de la Seconde Guerre mondiale (1920-1945); et enfin la troisième avec l’après-guerre (« 2ème École de Paris » ou encore « Nouvelle École de Paris »).